La centralisation est une tradition bien française, issue du courant de pensée jacobin qui a triomphé durant la Révolution. Ce dernier pose les bases d’un État fort, au pouvoir central supérieur, qui prime sur des collectivités locales faibles et sous la tutelle des préfectures. Dans ces conditions, les grandes centres de décision se sont toujours trouvés à Paris, de même que les sièges des principales entreprises françaises. Ainsi de nos jours, Michelin et Legrand sont les deux seules entreprises du CAC 40 à ne pas être domiciliées à Paris. Néanmoins, les choses semblent changer, et les lois de décentralisation renforcent de plus en plus les territoires.
Paris concentre encore une part importante de l’économie nationale
Toutefois, qu’on le veuille ou non, la région parisienne reste encore la locomotive de l’économie française. En effet, les chiffres sont sans appel : ils montrent que la région Île-de-France produit à elle seule 30% du PIB national (hors DOM-COM). Cela explique que bon nombre de créateurs optent pour une domiciliation de leur entreprise à Paris, qui offre de plus une adresse de prestige qui apparaîtra sur tous les documents officiels de l’entreprise. En effet, cela peut avoir une importance décisive dans certains secteurs comme la mode ou les produits de luxe par exemple.
Une désaffection des cadres français pour la capitale
La tendance pourrait toutefois s’inverser dans les décennies à venir. En effet, même si elle concentre la majeure des opportunités professionnelles, la capitale française n’offre pas un niveau de vie satisfaisant pour bon nombre de cadres fatigués de la saturation des réseaux de transport, de la difficulté à se loger et de la pollution. Ceux-là choisissent de plus en plus de déménager en province, ce qui explique que des villes comme Lyon, Bordeaux ou Nantes soient de plus en plus cotées. Cette tendance est très forte, et est amenée à se renforcer année après année.