Dans quelle ville rouler avec un véhicule diesel ?

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Au fil du temps, le véhicule diesel entame progressivement sa disgrâce. Il est nuisible pour la planète et la santé des citadins. Les motorisations diesel dégagent notamment des particules fines, de petite taille, qui traversent le système de filtration respiratoire et causent certaines pathologies.

Les véhicules diesel dans le collimateur des pays scandinaves

Ces voitures polluantes sont dans le viseur de plusieurs capitales européennes, en particulier dans les pays scandinaves. Ainsi, depuis le début de l’année 2020, il est proscrit de rouler avec un véhicule diesel à Copenhague au Danemark ou dans la capitale norvégienne Oslo. C’est le cas pour les voitures comme pour les poids-lourds. Des modèles de camions électriques se développent, mais sont encore rares. La question de l’autonomie de la batterie poids-lourds est cruciale.

Amsterdam bannit les véhicules diesel depuis déjà plusieurs années

Aux Pays-Bas, à Amsterdam, les véhicules diesel sont déjà bannis depuis un certain nombre d’années. D’ici 2030, la ville veut même atteindre le « zéro émission » en matière de C02. D’autres communes des Pays-Bas emboitent le pas d’Amsterdam, c’est le cas de Maastricht, Utrecht ou Rotterdam. Depuis janvier 2020, il est également proscrit de circuler en semaine dans la ville catalane de Barcelone avec un véhicule diesel antérieur à 2005.

Paris fait la chasse aux diesel

Paris aussi multiplie les mesures pour écarter de la ville les véhicules les plus polluants. Depuis l’été 2019, les diesels antérieurs à 2006 n’ont plus la possibilité de circuler en semaine. C’est le même traitement pour les véhicules sans vignette et les véhicules diesel immatriculés avant 2001 qui ne peuvent plus circuler dans 79 villes d’Île-de-France. À horizon 2024, l’idée est d’interdire tous les véhicules diesel en Île-de-France. D’ici 2030, le Grand Paris espère bannir tous les véhicules thermiques. Lyon et Villeurbanne emboitent aussi le pas de la capitale avec un renforcement prévu de la Zone à Faibles Émissions (ZFE) aujourd’hui effective pour les camions transportant des marchandises.

Berlin, Stockholm et Londres dans la même dynamique

En Allemagne, plusieurs villes s’attaquent aussi aux véhicules à moteur diesel, c’est le cas de Stuttgart, Berlin, Hambourg, Francfort, mais aussi Düsseldorf. En Angleterre, à Londres, la stratégie mise en place est particulière. L’idée est d’être dissuasif et de frapper au portefeuille les automobilistes. Les conducteurs de voiture diesel particulièrement polluants doivent régler une taxe qui s’élève à environ 15 € par jour, en ajoutant le prix du péage urbain mis en place de l’ordre de 14 €. Se rendre dans le centre de Londres avec ce type de véhicule nécessite donc de payer près de 30 €, une mesure dissuasive.

À Stockholm, la capitale suédoise, la stratégie est la même, mais le tarif est plus bas, de l’ordre de 2 €. Et l’automobiliste doit régler cette somme à chaque fois qu’il se rend dans la zone délimitée. Bruxelles veut interdire les véhicules à moteur diesel d’ici 2025. C’est le cas aussi d’Athènes et de Rome.

Un sursis pour les diesel ?

Même si les restrictions sont de plus en plus nombreuses en Europe et que les ventes baissent fortement, les véhicules diesel pourraient jouer les prolongations. Ainsi, en 2020, les constructeurs seront contraints de diminuer nettement les émissions de carbone pour s’adapter aux normes établies par l’UE. La moyenne des émissions des industriels ne devra pas dépasser 95 g/km de CO2. Les diesels dégageant en moyenne 15 % de moins de carbone que leurs véhicules essence, ceux-ci n’ont pas encore dit leur dernier mot.

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